Politique

RDC : Liberté de circulation menacée, le cri d’alarme de l’opposition

Le 8 mai 2025, un collectif de figures de l’opposition congolaise a publié une lettre ouverte dénonçant des actes qu’ils qualifient de « persécution politique manifeste ». Parmi les signataires figurent des personnalités de premier plan telles que Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu et Catherine Mujing Yav. Ils accusent le gouvernement congolais de refuser arbitrairement le renouvellement de leurs passeports, dans une tentative délibérée d’étouffer toute voix discordante. « C’est une tentative claire de museler l’opposition et de briser notre résistance », écrivent-ils.

Ces opposants rappellent que la Constitution de la RDC garantit pourtant la liberté de circulation à tous ses citoyens. « Le régime de Kinshasa ignore ces principes, transformant nos passeports en armes politiques », dénoncent-ils. Selon eux, cette privation ne relève pas d’un simple dysfonctionnement administratif mais constitue « une attaque ciblée contre nos libertés fondamentales », remettant en cause l’État de droit.

Le collectif souligne également que ces pratiques bafouent les engagements internationaux de la RDC. Ils citent la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule en son article 13 que « toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y revenir ». La Charte africaine des droits de l’homme réaffirme cette liberté dans son article 12. « En nous privant de passeports, le gouvernement congolais viole ces textes et renie les valeurs de dignité et de liberté qu’il prétend défendre », alertent-ils.

Face à ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire, les signataires appellent la communauté internationale à agir fermement. Ils demandent « la levée immédiate des restrictions » et réclament des sanctions ciblées contre les responsables si ces abus persistent. Amnesty International, Human Rights Watch et l’ensemble des organisations de la société civile sont invités à documenter ces violations et à mobiliser l’opinion mondiale.

Déterminés, ces leaders assurent qu’aucune intimidation ne les fera taire. « Le régime congolais qui bafoue nos droits ne nous soumettra pas », affirment-ils. Ils rappellent que « la lutte pour les droits en RDC est la lutte de tous, car un droit bafoué ici est une menace partout ».

Faustine Binja

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